Le patron du groupe Ccbm a écopé d’une condamnation de 3 mois assortie du sursis. Le président de la chambre de commerce de Kaolack est coupable de diffamation, pour avoir accusé l’homme d’affaires Issam Omaïs d’escroquerie, de chantage et d’extorsion de fonds par voie de presse.
Le tribunal correctionnel de Dakar a infligé au patron du groupe Ccbm, Serigne Mboup, une condamnation de 3 mois assortie de sursis. Le président de la chambre de commerce de la capitale du Saloum est reconnu coupable du délit de diffamation au préjudice de Issam Omaïs. Le prévenu coupable de ce chef d’accusation est également condamné à payer à la partie civile la somme de 30 millions Fcfa à titre de dommages et intérêts. La demande reconventionnelle sollicitée par Serigne Mboup, pour citation abusive, a été purement et simplement rejetée. Les autres prévenus, les journalistes Barka Bâ, directeur de publication de L’Observateur lors de la parution de l’article incriminé, Daouda Diarra, directeur de publication du Populaire, Thierno Talla de L’As, Cheikh Oumar Ndaw, rédacteur en chef du même journal, ont été purement et simplement relaxés.
Lors du procès, Serigne Mboup est resté constant dans ses déclarations, estimant qu’il est l’auteur de tout ce qu’a rapporté la presse. En effet, au cours d’une conférence de presse, Serigne Mboup avait fait des révélations en l’accusant «d’étranger qui vient saboter les investisseurs». Sur la même lancée, le président du groupe Ccbm faisait écrire aux journalistes du Populaire qu’Issam Omaïs avait comploté avec des partenaires pour le liquider. Dans les colonnes de L’As, Serigne Mboup expliquait les procédés de l’homme d’affaires, qui amadouait les autorités étatiques à chaque approche de joutes électorales pour leur soutirer de l’argent. Des déclarations que le journal L’Observateur avait reprises. Déclarations que la partie civile a jugé diffamatoires. Ce qui a motivé sa citation directe contre l’auteur des déclarations, mais aussi contre les directeurs de publication des journaux qui avaient rapporté ses propos. Issam Omaïs avait évalué son honneur à 700 millions Fcfa pour la réparation du préjudice subi.