À la suite de négociations impliquant le groupe régional ouest-africain CEDEAO, les militants séparatistes ont libéré sept soldats sénégalais qui étaient retenus en captivité depuis le mois dernier.
Les soldats, qui faisaient partie d’une force ouest-africaine stationnée en Gambie, pays voisin, ont été capturés par des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) au cours d’un affrontement qui a également coûté la vie à au moins deux soldats sénégalais et à un combattant rebelle, selon les informations recueillies sur place.
Le MFDC affirme qu’ils avaient traversé la province méridionale
Le Sénégal a affirmé qu’ils avaient été appréhendés en Gambie, mais le MFDC a affirmé qu’ils avaient traversé la province méridionale sénégalaise de Casamance pour lancer une attaque contre l’armée du pays.
Le Comité de défense de la liberté de la Casamance (MFDC) a été créé en 1982 pour lutter pour l’indépendance du pays. Il est principalement en sommeil depuis une trêve de 2014, mais est responsable d’attaques irrégulières depuis lors. Il se finance via le trafic de bois qu’il effectue entre le Sénégal et la Gambie.
Selon l’accord, qui a également été signé par un représentant de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), des membres de l’armée gambienne et des représentants de l’organisation caritative catholique Sant’Egidio, les troupes ont été remises au MFDC.
Un porte-parole de la Multi-Family Development Corporation (MFDC) a averti les soldats sénégalais en Gambie de ne pas se rendre en Casamance pendant la cérémonie de signature.
Selon lui, « les étrangers qui sont accueillis par la Gambie doivent rester à l’intérieur des frontières de la Gambie. »
La libération des troupes a été vérifiée par l’armée sénégalaise dans un communiqué, qui a déclaré qu’elles semblaient être en bonne santé. Elle a réfuté les affirmations du MFDC selon lesquelles les soldats avaient été appréhendés à l’intérieur des frontières du Sénégal.
Lorsque les troupes sénégalaises ont été envoyées en Gambie, qui a trois frontières communes avec le Sénégal, c’était pour faire respecter la victoire électorale du président Adama Barrow sur le président Yahya Jammeh.